Sinisation du Tibet

La sinisation du Tibet est, selon les milieux exilés tibétains et des observateurs occidentaux, la transformation de la société tibétaine de la région autonome du Tibet, du Kham et de l'Amdo sur la base de normes chinoises, au moyen de l'assimilation culturelle, la migration, et la politique de réforme et d'adoption de l'économie de marché. C'est un processus marqué principalement par la venue en masse de population de l'ethnie Han[1] au Tibet et par une politique active du gouvernement central de la république populaire de Chine[2] visant à intégrer le Tibet dans la République chinoise[1] et à juguler les ambitions d'indépendance de certains Tibétains[3],[4].

Selon le gouvernement chinois, la modernisation et le développement de la région autonome du Tibet (au sens de Tibet ou Xizang)[5] expliquent l'arrivée d'ouvriers Han[6]. Selon Robert Marquand, le Tibet étant considéré par les Chinois comme faisant partie de leur pays depuis des milliers d'années, ces derniers estiment avoir le droit de s'y établir[7].

  1. a et b Sinisation du Tibet, par Astrid Fossier, sur le site de l'Institut de ressources pour la paix, Association financée par la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l'homme (FPH)
  2. (en) Interview with Tashi Wangdi, David Shankbone, Wikinews, November 14, 2007.
  3. (en) Burbu, Dawa (2001) China's Tibet Policy, Routledge, (ISBN 978-0700704743), p. 100-124
  4. Tseten Samdup(1993) Chinese population - Threat to Tibetan identity.
  5. Région autonome du Tibet, définition de la région autonome du Tibet sur le site de l'université Laval : « Le Tibet (en chinois: Xizang ; en tibétain: peu), est l'une des cinq régions autonomes de la République populaire de Chine depuis 1965. Cette région est située au sud-ouest de la Chine et elle est limitée au nord par la Région autonome ouïgoure du Xinjiang et la province du Qinghai, à l’est par la province du Sichuan, au sud-est par la province du Yunnan et la Birmanie, au sud par l’Inde, le Bhoutan et le Népal, et à l’ouest par l’Inde.[...] Les Chinois, pour leur part, renvoient invariablement à la Région autonome du Tibet (RAT) lorsqu'ils parlent du Tibet. »
  6. Pour Pierre Picquart, beaucoup de médias occidentaux ne connaissent pas bien la Chine et le Tibet Interview de Pierre Picquart par Xinhua 25/03/2008. Cela résulte d'une ignorance de l'histoire du Tibet (…), a expliqué Pierre Picquart, qui préfère personnellement « les termes du progrès, de la tolérance et de la construction économique, sociale et culturelle ».
  7. (en) Robert Marquand, 'Seeking truth from facts' in Tibet, The Christian Science Monitor, August 30, 2004 : « Since Tibet is viewed as part of the Chinese motherland dating back thousands of years, Chinese assume the right to establish themselves here ».

© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search